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Cl. 18619 (Cl. 1507)
Paris, Saint-Germain-des-Prés, vers 1030-1040
Calcaire lutétien
H. 76,5 ; L. 67 ; Pr. 45,5 cm
Provient de la nef de l’église Saint-Germain-des-Prés. Déposé lors de la restauration de l’abbatiale par Godde en 1820. Dépôt lapidaire des Thermes. Affecté au musée de Cluny en 1843. Inventorié en 1844, réinventorié en 1912.
Étude des altérations de la pierre par C. Jaton et G. Orial pour le Laboratoire de recherche des monuments historiques en 1975. Étude des altérations de la pierre par Patrick Ausset et Jacques Philippon pour l’Institut français de restauration des œuvres d’art en 1983. Restauration par Ottorino Nonfarmale en 1984-1985. Analyse de la pierre par le Brookhaven National Laboratory Associated Universities inc. en 1995.
Sur un astragale en tore, la corbeille, circulaire à la base, s’évase pour former un rectangle. Sur le panneau gauche et la partie gauche du panneau central, Samson, les cheveux longs descendant sur sa nuque, placé à l’aplomb de l’angle, lutte avec un lion dont il maintient les mâchoires écartées. L’aplomb de l’autre angle est occupé par un second lion, qui se tient debout, tiré en arrière par Samson. Le chapiteau semble ainsi devoir se lire de droite à gauche. Au centre de la face principale, la partie supérieure porte un aigle, de face, le bec prolongé par un objet de forme ovoïde dans lequel on pourrait voir, comme le rédacteur de l’inventaire de 1912, un poisson. Ce chapiteau est extrêmement usé, notamment dans sa partie supérieure, ce qui cause la perte des éléments destinés à recevoir le tailloir.
Ce chapiteau relève, comme l’a montré Louis Grodecki, du même atelier que les panneaux latéraux du chapiteau du Christ en gloire Cl. 18612. Il est beaucoup plus fruste dans son travail que celui du panneau central, avec ses personnages trapus, fortement dégagés sur le fond de la corbeille, mais avec un modelé presque inexistant, à la limite du méplat. La lecture typologique traditionnelle du combat de Samson et du lion en fait une préfigure de la descente du Christ aux Limbes, qui s’écarte de la thématique eucharistique. Si le rédacteur de l’inventaire de 1912 ne s’est pas trompé et que l’aigle tient bien dans sa bouche un poisson, une telle lecture christique du chapiteau ne serait cependant pas à exclure.
Désignation : Chapiteau
Matière : Calcaire lutétien
Technique : Sculpture
Sujets iconographiques : Aigle ; Lion ; Poisson ; Samson
Périodes : 2e quart du XIe siècle
http://www.sculpturesmedievales-cluny.fr/notices/notice.php?id=1008
Xavier Dectot
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2011 ; mise à jour : mai 2016